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Le Nihonga

Les pigments minéraux

Les feuilles d'or

Les feuilles d'argent
et de cuivre

Les pinceaux

Les pigments minéraux

Le support

Les tamis

Le Gofun
Le Nihonga est la peinture traditionnelle japonaise Nihon (Japon) Ga (peinture). Cette technique millénaire requiert un long apprentissage ; elle est transmise et améliorée par des générations d'artisans/artistes dans un rapport initiatique de maître à élève.
Le support est fait de papier japonais (washi) fait d'écorce de mûrier. La longueur et la densité des fibres permet d'obtenir un papier d'une grande solidité. Il est marouflé (tendu humide) sur des panneaux de bois.
Les feuilles d'or utilisées sont importées du Japon. Ces feuilles de 22,7 carats sont les plus fines du monde ( 0,1 micron d'épaisseur) et sont encore fabriquées artisanalement. Leur coût suit le marché de l'or. On utilise aussi l'argent, le cuivre et des alliages or, argent, cuivre, zinc, en proportions variées avec effets d'oxydation naturelle ou provoquée. Les panneaux bénéficient d'une lumière indirecte et naturelle les reflets variant selon l'heure et les saisons ("L'éloge de l'ombre" Tanizaki Junichiro).
Les pigments minéraux offrent une infinité de couleurs non imitables. Ce sont des roches et des cristaux broyés pour obtenir des grains de tailles précises (10 grades par minéral) La coloration est fonction de la taille des grains. Le peintre doit donc posséder une large palette.
On utilise : azurite, malachite, jaspe, lapis-lazuli, cinabre... Le blanc est fait de coquilles d'huîtres très finement broyées (Gofun) Il faut en appliquer de nombreuses couches pour éviter les craquelures. Les autres pigments peuvent être des végétaux (indigo, cochenille... ) des micas, des terres colorées.
Le liant est une colle animale (boyau de boeuf) dont la concentration varie selon les étapes et la tailles des pigments. Elle doit être constamment tiédie car se gélifiant facilement.
Les pinceaux sont de tailles et formes variées, chacun ayant son rôle. Le travail se fait le plus souvent avec deux pinceaux, le premier applique le pigment, le second chargé d'eau l'égalise ou l'estompe.
Le Nihonga procède de la reprise de thèmes et de compositions en rapport avec la nature.
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